Le marché de la téléphonie mobile manque de concurrents, d'où des prix anormalement élevés. C'était le constat des associations de consommateurs et du gouvernement. Or, limité jusqu'ici à trois, le marché va s'ouvrir à un quatrième prestataire, l'allemand Debitel, qui a annoncé hier un accord pour utiliser le réseau de SFR. Le nouveau venu ne sera donc pas un opérateur comme les autres, Orange, SFR et Bouygues Télécom disposant de leur propre réseau. Le fournisseur allemand, contrôlé par le fonds d'investissement britannique Permira, se greffera à celui de son concurrent, en achetant en gros des minutes de téléphonie et des paquets de SMS pour les revendre ensuite à ses propres clients. D'où le nom d'«opérateur virtuel» utilisé pour le qualifier. Dans le jargon : MVNO (Mobile Virtual Network Operator).
Forfaits. Pour les utilisateurs, en revanche, pas de différence avec les trois opérateurs auxquels ils sont habitués, promet Debitel. Le groupe allemand fournira ses terminaux, les cartes Sim, assurera la facturation et le service clients. Il définira en outre ses propres tarifs. Debitel annonce pour juillet une gamme de cinq forfaits, qu'il présente comme «les moins chers du marché», dans une fourchette de 25 euros (2 heures) à 64 euros (8 heures). Il vendra des SMS à 9 centimes d'euro, alors que le tarif moyen à l'unité tourne autour de 15 centimes d'euro. L'entreprise vise 5 % du marché français d'ici à un an.
SFR est persuadé de faire une très bonne affaire. «L'arrivée de De