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Libération

Harcèlement amoureux

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publié le 14 juin 2004 à 1h03

Frédéric, 35 ans, instituteur, harcelé par une mère d'élève amoureuse de lui.

«Ça a commencé il y a deux ans. Je suis parti avec mes élèves en classe de nature et, pour rassurer les parents, je leur ai laissé mon numéro de portable. Au retour, j'ai commencé à recevoir des appels anonymes. Une femme, qui ne disait rien, ou juste : "Je voulais entendre le son de votre voix." Puis j'ai reçu une lettre. "Je vous regarde... Je vous suis... Je vous aime." La lettre était signée : la mère d'un de mes élèves, une femme mariée, la quarantaine, directrice d'une grande administration. Le lendemain, elle m'attendait à la sortie de l'école. Je lui explique que jamais je n'envisagerai une relation avec elle. Elle me répond : "Je comprends, j'ai honte, je ne sais pas ce qui m'a pris." Et, cinq minutes après, elle m'appelle à nouveau sur mon portable. C'était quelques jours avant les grandes vacances. J'espérais que ça calmerait le jeu. Mais elle a continué à m'écrire des lettres d'amour pendant ses congés.

«A la rentrée, j'avais à nouveau son fils dans ma classe, et elle s'est mise à me suivre dans la rue. Tous les matins, je la croisais. Que j'arrive à l'heure, en avance, en retard, elle était sur mon trajet, ou devant l'école à m'attendre. Je recevais des lettres sans arrêt. Un jour c'était : "Je vous aime, mais c'est fini, je vous laisse tranquille." Le lendemain : "Je vous aime trop, je ne peux pas arrêter." Quand elle venait aux réunions de parents d'élèves avec son mari, elle faisait c