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Libération

Pas d'ouverture du capital d'EDF avant 2005

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Nicolas Sarkozy espère ainsi calmer la CGT qui a appelé à une grève reconductible.
publié le 14 juin 2004 à 1h03

Demain, devant l'Assemblée nationale, Nicolas Sarkozy annoncera que EDF-GDF restera à 100 % propriété de l'Etat... pour au moins un an. Juste avant l'examen par le Parlement du projet de loi modifiant, entre autres, le statut des deux établissements publics (Epic), le ministre des Finances a pris sa décision : du moment qu'EDF devient une société anonyme, que le régime spécial des retraites est réformé et qu'une soulte conséquente peut être versée par EDF, le reste peut attendre. Il prendra donc l'engagement de ne pas procéder à une ouverture ou augmentation du capital avant la mi-2005. Il s'engouffre ainsi dans la porte entrouverte par Jean-Christophe Le Duigou, responsable confédéral CGT pour l'économie, qui déclarait vendredi que, pour la CGT, l'important est qu'«EDF reste à 100 % public». Contacté, celui-ci a précisé : «L'important, pour nous, c'est que, quel que soit le statut, aucun intérêt privé n'entre dans EDF et GDF.»

La demande de la CGT est claire : la loi doit fixer une participation publique de 100 % dans le capital, et abandonner le seuil de 70 %. Un geste que Sarkozy se refuse à faire pour ne pas avoir l'air de reculer. Le ministre promettra en revanche d'étudier toutes les alternatives possibles à l'ouverture du capital et d'associer les syndicats. «Il faut réfléchir calmement aux besoins de financement», dit-on dans son entourage.

Selon le PDG d'EDF, François Roussely, l'électricien public a besoin de 10 à 15 milliards d'euros de fonds propres. C'est bien là