Bruxelles (UE), correspondance.
L'enquête de la Commission européenne sur le projet de fusion entre les deux majors du disque Sony Music et Bertelsmann Music Group (BMG) est entrée dans sa dernière ligne droite. Les services de la concurrence du commissaire Mario Monti auditionnent, depuis hier et jusqu'à ce soir, toutes les parties intéressées au dossier. Autour de la table se trouvent le groupe allemand et le groupe japonais d'une part, leurs concurrents ainsi que certaines associations comme le Bureau européen des consommateurs (Beuc) de l'autre. L'exécutif européen devrait ensuite rédiger rapidement son projet de décision pour pouvoir rendre son verdict le 14 juillet ou au plus tard le 21.
Sévère. L'affaire semble des plus délicate pour les deux labels musicaux. Mario Monti a émis de sévères réserves , en mai (lire ci-dessous), à leur projet de mariage . Il craint que la fusion crée ou renforce une position dominante collective entre les quatre majors qui subsisteraient (Universal, Sony BMG, Warner et EMI). Elles détiendraient alors environ 80 % du marché du disque.
Le projet d'union du nouvel ensemble Sony BMG, qui donnerait naissance au numéro deux mondial derrière Universal, avec 25 % du marché du disque, a réussi à fédérer contre lui presque toute la profession. Les petits labels comme les gros. Sans parler des consommateurs. Les producteurs indépendants, qui sont entendus depuis ce matin, sont particulièrement remontés. Selon eux, cette fusion nuirait à la diversité de