Michèle Alliot-Marie a lancé hier l'EuroMale, un nouveau programme de drones avions pilotés depuis le sol appelé «Moyenne altitude longue endurance» (Male). En attendant qu'il devienne vraiment européen, cet engin de reconnaissance sera surtout franco-israélien, comme le révélait hier le quotidien hébreu Haaretz. A l'ouverture du salon de l'armement Eurosatory, la ministre française de la Défense a annoncé que le groupe EADS aurait la maîtrise d'oeuvre d'EuroMale, en association avec Thalès (électronique) et son grand rival Dassault. Il s'agit d'un programme de 300 millions d'euros, dont les industriels financeront la moitié.
L'EuroMale devra pouvoir rester plus de 24 heures en vol et franchir des distances de 4 500 kilomètres à une altitude de 14 600 mètres, supérieure aux vols civils. Ce drone de démonstration, qui volera en 2008, aura des capacités intermédiaires entre les Predator et Global Hawk américains, déjà en service. La technologie de cet engin devrait être d'origine israélienne. Haaretz annonçait hier la signature imminente d'un accord entre les industriels français et Israel Aircraft Industries (IAI). Portant sur plus de 150 millions de dollars (125 millions d'euros), ce contrat d'armement est le plus important signé entre les deux pays depuis la guerre des Six Jours, en 1967. En matière de drone, la coopération franco-israélienne n'est pas nouvelle. Les aviateurs français se sont fait la main sur quatre Hunter acquis en 1996 auprès d'IAI. La génération suiva