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Libération

Apple, des lendemains qui chantent

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publié le 16 juin 2004 à 1h05

Londres, envoyé spécial.

«La plus importante histoire du secteur musical va devenir encore plus importante», prévenait de manière énigmatique le carton d'invitation. Apple, et son grand manitou Steve Jobs, avait donné rendez-vous hier à plus de 200 journalistes de toute l'Europe à Londres, dans l'ancienne halle aux poissons, pour annoncer, dans un de ces shows dont il est coutumier, le débarquement en Europe de sa boutique de vente de musique en ligne iTunes Music Store. Un lancement très attendu après l'immense succès rencontré par la version américaine : en quatorze mois d'existence, elle a déjà vendu 85 millions de titres et détient une part de marché de 70 % dans la musique payante sur le Net. Une position confortable qui, selon Jobs, désigne le piratage ­ et non la pléthore de services payants déjà lancés ou en voie de l'être (Rhapsody, le nouveau Napster, OD2, Virginmega, etc.) ­ comme le seul vrai concurrent d'Apple dans le monde de la distribution musicale dématérialisée.

Premier commandement de la musique payante en ligne selon Jobs : de la simplicité. Exit les services à abonnement avec leurs formules tarabiscotées ou uniquement accessibles aux possesseurs de la dernière version de tel ou tel navigateur web. L'utilisateur d'iTunes ne peut transférer sa musique que sur l'iPod, dont il constitue le meilleur argument de vente. De plus, le juke-box numérique d'Apple se consomme à l'unité ; il est disponible sur Mac comme sur PC et accessible à tous. Deuxième condition du