Combien de temps tiendra l'unité syndicale qui règne à EDF-GDF ? Depuis le début des grandes journées d'action, une interfédérale CGT-CFDT-FO-CFTC mène la lutte contre le changement de statut des deux entreprises publiques. Planifiant des actions sur le terrain, des journées d'action nationales ou régionales. Tous les syndicats qui participent à la fronde n'ont pourtant pas la même lecture du problème. La CGT refuse le changement de statut, mais est pour l'EPR (le réacteur nouvelle génération). La CFDT refuse la transformation d'EDF et GDF en société anonyme, mais aussi l'EPR. Le gouvernement a bien compris quel intérêt il avait à jouer la division pour mieux faire passer sa réforme, Nicolas Sarkozy, ministre de l'Economie, qui mène la réforme à l'Assemblée, en tête. Tout au long de la négociation, il a multiplié les gestes envers les syndicats. Lâchant l'engagement sur l'EPR pour plaire au syndicat majoritaire. Ou incitant les directions des deux entreprises à prendre des mesures sur le maintien des effectifs, une des demandes phares de la CFDT.
Maillon faible. Mais la course à la division n'est pas uniquement imputable au gouvernement. Entre eux, les syndicats n'hésitent pas à se tirer amicalement dans les pattes. Ainsi, mercredi, la CFDT a dû réaffirmer, par voie de communiqué, sa totale participation à des «actions populaires, visibles et décidées en assemblées générales». Et dénoncer une campagne de désinformation qui faisait de la confédération le maillon faible de l'in