Menu
Libération

BioMérieux cherche des sous en Bourse

Article réservé aux abonnés
Le laboratoire doit pallier le retrait du capital de Wendel Investissement.
publié le 22 juin 2004 à 1h09

C'est l'introduction en Bourse la plus people de l'année : cinq jours après la reculade de la société de biotechnologies IDM pour cause de marchés en berne, une autre firme française du secteur de la santé, BioMérieux, a annoncé hier qu'elle allait tenter le coup. «Il est vrai que la météo boursière n'est pas terrible. (...) Mais il faut bien que quelqu'un montre l'exemple», a commenté hier le patron du n° 1 européen du diagnostic in vitro Alain Mérieux.

Cette introduction marque un joli mélange de saga familiale et de stratégie financière. Proche de Jacques Chirac et héritier de l'entreprise fondée par son grand-père Marcel, assistant de Louis Pasteur, Alain Mérieux parle de cette cotation comme d'une «consécration». Pour cette entreprise dont le capital est encore détenu à 59,7 % par la famille Mérieux, l'objectif n'est pas de lever des fonds pour se développer. Il s'agit plutôt de pallier le retrait du capital d'un investisseur lui aussi très attaché aux valeurs familiales, Wendel Investissement, la holding de la nombreuse famille Wendel, héritière du Comité des forges (Libération du 17 juin), dirigée par le patron des patrons Ernest-Antoine Seillière (petit-fils de François de Wendel). Le fonds, aujourd'hui actionnaire à hauteur de 34 % de BioMérieux, devrait ainsi empocher quelque 300 millions d'euros à l'issue de l'opération, prévue pour le 7 juillet. Une somme rondelette bienvenue après le rachat, par le même Wendel, d'Editis au Groupe Lagardère. Lagardère, vous savez,