Menu
Libération

Face à la justice à plus d'un titre

Article réservé aux abonnés
publié le 22 juin 2004 à 1h09

Jean-Marie Messier n'est décidément plus le maître du monde. Il y a deux ans, J2M perdait son poste de PDG de Vivendi Universal (VU), l'un des groupes de médias les plus puissants au monde. Hier matin, à 8 h 30, il était convoqué par la brigade financière qui l'a placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur les comptes de Vivendi. Il devrait être présenté dans la journée aux juges d'instruction, Henri Pons et René Cros, qui pourraient le mettre en examen pour plusieurs motifs. Selon un proche de l'ex-PDG, il s'attendrait à être interrogé sur d'éventuelles «manipulations de cours», «diffusion de fausse information» au marché, «abus de biens sociaux» et «délit d'initiés».

Depuis plusieurs semaines, la justice remonte l'ancienne chaîne hiérarchique au sein de VU. En mars, deux membres de la direction financière, Hubert Dupont-Lhotelain et François Blondet, avaient été mis en examen pour «manipulation de cours», en même temps que Philippe Guez, un haut cadre de la Deutsche Bank, l'établissement qui a effectué ces manipulations pour le compte de VU. Ces derniers ont fortement impliqué l'ex-PDG de VU. Début juin, le directeur financier adjoint, Dominique Gibert, a été entendu sans être mis en examen. Le directeur financier, Guillaume Hannezo, est lui passé devant la brigade financière avant d'être mis en examen pour «complicité de manipulation de cours», «délit d'initié» et «diffusion de fausse information» donnée au marché (Libération du 7 juin).

Il est reproché à l'ancienne