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Libération
Critique

Globish, le dépanneur d'anglais

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publié le 22 juin 2004 à 1h10

A tous ceux qui, à leur travail, redoutent une réunion ou un rendez-vous en anglais, voici le globish, forme décomplexée de l'anglo-saxon à parler sans crainte. Ce dialecte mondialisé est fait de 1500 mots de vocabulaire et permet de communiquer partout dans le monde. Son plus dévoué thuriféraire est un ancien vice-président d'IBM, Jean-Paul Nerrière. Grand patron globe-trotteur, ce centralien a décidé au cours de sa vie professionnelle d'enterrer son complexe «considérable» de ne pas maîtriser l'anglais d'Oxford ­ il garde le souvenir cuisant d'un professeur de Centrale lui reprochant de baragouiner un «anglais de portier d'hôtel». «Je me suis dit qu'il n'y avait pas de raison que cela m'empêche de faire carrière.» Jean-Paul Nerrière a donc réappris l'anglais tout seul, lissant son «accent effroyable», maîtrisant grammaire et vocabulaire. Il est devenu vice-président d'IBM Europe et USA. En maîtrisant un anglais compréhensible par tous.

«Si vous parlez comme les Américains, dit-il, vous serez aussi mal compris qu'eux. Il ne faut pas oublier que 88% des habitants de la planète ne sont pas anglophones.» Il affirme même que les Américains sont «handicapés» car ils parlent une langue pétris d'idiomatismes que personne ou presque ne capte ...

Dans un livre, Parlez globish, l'ancien grand patron, aujourd'hui à la retraite, milite contre la dictature de l'anglais parfait. Son Parlez globish est une sorte de manuel, avec tests et lexiques, où sont déclinés astuces et conseils. Règle