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Libération

Japon : le portable se sophistique au féminin

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Surenchère de rabais des opérateurs pour attirer les jeunes consommatrices.
publié le 23 juin 2004 à 1h10

Tokyo de notre correspondant

«Mochi mochi» (Allô ?). Les demoiselles japonaises ont un nouveau compagnon à temps plein : leur keitaï, ou téléphone portable, le produit le plus prisé de l'année 2003 dans le pays (+27% des ventes). Mais un modèle ne suffisant plus, les lycéennes et étudiantes en acquièrent un second. Avec le premier, elles répondent aux amis et parents et avec le second, au (x) petit (s) ami (s). La puce à l'oreille, elles ne s'en séparent jamais. Pas même la nuit, le portable restant à portée d'oreiller. Dans un secteur nippon de la téléphonie mobile évalué à 74 milliards de dollars (60 milliards d'euros), l'offre est si foisonnante, les évolutions si rapides et volatiles que le rythme de rotation des mobiles - de 10 mois pour la plupart des 82 millions de Japonais équipés d'un portable - est tombé à 3 à 4 mois à peine chez les jeunes filles de Tokyo. Malgré le risque de saturation, des séries très sophistiquées sortent en magasin à un rythme intrépide. Coloris à la demande, design chic ou ludique, sensations nouvelles au toucher (options cuir ou daim) il y en a pour tous les goûts. Quant aux modèles tendance à 230 ou 307 euros, les 900i de Docomo ou les win de KDDI, ils sont en rupture de stock.

Pourquoi ce rythme ? Acquérir un keitaï, c'est très souvent souscrire à un opérateur qui promet en fin de mois une remise sur la facture de téléphone. Dans la «guerre des Trois» que se livrent NTT Docomo, KDDI et Vodafone (lire ci-contre), les opérateurs surenchérissen