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Libération

Le délateur d'Executive Life dans le viseur du camp français

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Les avocats du CDR cherchent la faille dans les aveux de François Marland.
publié le 30 juin 2004 à 1h15

Depuis qu'il s'est dévoilé dans Paris-Match comme le délateur de l'affaire Executive Life (Libération du 17 juin), François Marland a encore plus d'ennemis qu'avant. Et pourtant, même si beaucoup de gens lui veulent du mal, «la balance» qui a parlé pour se venger du Crédit Lyonnais et du CDR (Consortium de réalisation) ­ la structure chargée de liquider les actifs de la banque ­ risque peu à titre personnel. «On aurait dû lui envoyer les barbouzes», regrette un proche du dossier. Le camp français réfléchit bien à se venger d'une délation qui a déjà entraîné un coût de 375 millions de dollars, mais, au stade actuel, aucune mesure de rétorsion directe ne semble possible contre un homme qui réside en Suisse et reste protégé par la justice américaine. En décembre, lors de l'accord avec la justice californienne, l'Etat français ­ via le CDR ­ s'est engagé, en échange de l'abandon de poursuites pénales, à ne pas se retourner contre les personnes qui ont témoigné à charge, dont le fameux délateur.

Pour faire tomber Marland, les avocats du CDR pourraient se servir de vieilles procédures judiciaires qui concernent la faillite de Disco, le groupe de distribution qu'il dirigeait il y a plus de quinze ans (Libération du 17 juin). L'avocat avait fait fortune en 1992 en vendant Disco, alors en pleine déconfiture, au Crédit Lyonnais, dans des conditions suspectes. Ce qui lui a valu une mise en examen pour abus de biens sociaux. Mais, aujourd'hui, l'instruction est terminée et son avocat dev