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Libération
Interview

«250000 créations à la fin de l'année»

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publié le 2 juillet 2004 à 1h18

Nombre de créateurs d'entreprises évoquent un véritable parcours du combattant pour se voir accorder un prêt auprès des banques...

L'argument selon lequel les banques ne prêtent pas ne tient pas. La hausse des créations d'entreprises a atteint 12 % en 2003 et, sur les cinq premiers mois de 2004, elle se situe à 16 ou 17 %. Il n'est pas exclu qu'on finisse l'année avec 250 000 entreprises créées. Et ça, ce sont des gens qui ont créé un projet et donc trouvé de l'argent. Cependant, il existe un indéniable problème de financement. La difficulté des entreprises concerne leur capacité à gérer un fonds de roulement, qui n'est pas créé dans les cinq premières années de leur existence. Au premier impayé, au premier fléchissement du marché ou à la première grève des postes ou des transports, l'entreprise, sans fonds de roulement, n'a pas la capacité à encaisser le choc. D'où le rôle déterminant des banques. Nous allons encourager les réseaux bancaires à prendre davantage de risques. On va donc réfléchir à des mécanismes financiers d'accompagnement et à des systèmes de cautionnement et de garantie, à rationaliser les dispositifs d'aide publique et à utiliser davantage le réseau de la BDPME, qui peut être un outil très important dans l'aide à la création et au développement. Il y a une responsabilité publique de l'accompagnement.

La question du financement sera-t-elle au centre de la deuxième loi sur l'initiative économique ?

Cette loi sera en fait intitulée «loi entreprise» et se situera