Il ne s'agit que d'une dizaine de liaisons Corail vétustes, mais elles mettent les régions en émoi et réveillent les grands mots : service public, aménagement du territoire. En cause, la menace de la SNCF de supprimer les trains Corail les plus déficitaires si personne ne met la main à la poche. Sont concernées, entre autres, les liaisons Bordeaux-Lyon, Quimper-Nantes-Bordeaux, Lyon-Nantes, Lille-Strasbourg ou Paris-Bâle, qui font perdre chacune 15 millions d'euros par an à la SNCF. Hier, Guillaume Pepy, son numéro deux, et Bernard Sinou, le responsable des activités de transport public, ont rencontré les présidents des régions concernées pour une réunion de travail. Mais à en croire Louis Gallois, le président de la SNCF, l'entreprise ferroviaire estime n'avoir guère de marge de manoeuvre : «Il faut maintenant prendre des décisions. Nous n'avons pas de caisse secrète, de poche cachée pour supporter des déficits durables sur ce type de train.»
L'entreprise a lancé l'an passé un plan de relance des trains Corail (200 millions d'euros de déficit l'an passé). Pierre angulaire du dispositif, la mise en service progressive des nouveaux et plus confortables trains Teoz (pour «train qui ose») en lieu et place des vieux Corail. Sauf que toutes les lignes n'ont pas vocation à bénéficier du lifting Teoz, et que celles qui semblent le plus chroniquement déficitaires se sont transformées en boulet pour l'entreprise. «Il s'agit de trains Corail qui ont une vocation plus régionale ou i