La définition de la politique commerciale de l'Union européenne fait l'objet de griefs répétés des ONG. Le WWF, le Fonds mondial de la nature, a décidé hier de sortir le sujet du débat d'initiés pour le faire entrer dans le prétoire. Et traduire le Conseil européen devant la Cour européenne de justice pour son «manque de transparence» et «son refus de publier des informations clés». Au coeur de l'attaque des environnementalistes : le comité 133. Symbole ou symptôme selon eux, de «l'opacité» de la prise de décision à Bruxelles. Ce comité 133 a certes une base légale, inscrite dans le chapitre sur la politique de la concurrence du traité de Rome en 1957, mais il y aurait, selon le WWF, «un vide juridique» autour de son fonctionnement.
«Avis». Lieu de dialogue et de discussion entre les Etats membres et la Commission des hauts fonctionnaires de 25 pays membres et des représentants de la Commission le composent , le comité 133 est compétent pour traiter de tous les sujets couverts par l'Organisation mondiale du commerce (agriculture, services, environnement, droit de propriété intellectuelle, etc.) Comité consultatif se réunissant une fois par mois, il ne délivrerait que des «avis» techniques. Mais pour les ONG, il s'agirait en réalité de véritables «arbitrages politiques», réalisés sur le dos d'une consultation formelle des Etats membres. «Son influence est énorme, assure Carol Hatton, juriste au WWF, son rôle et son modus operandi sont flous, et sa responsabilité éludée. Il