Bruxelles (UE), de notre correspondant.
Ceux qui priaient la Banque centrale européenne (BCE) de faire un geste pour aider la reprise économique dans la zone euro seront déçus. Hier, le Conseil des gouverneurs a choisi de laisser inchangé son principal taux directeur, le Refi, à 2 %, son niveau depuis juin 2003. La seule question désormais ouverte est celle de la date d'une remontée des taux même si Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, a affirmé hier que la BCE «n'a pas de biais», c'est-à-dire qu'elle est, pour l'instant, neutre.
Le casse-tête pour la BCE est que l'inflation reste au-dessus de l'objectif des 2 % fixé par Francfort (2,4 % en juin après 2,5 % en mai), une situation qui, selon elle, ne devrait pas changer avant le milieu de 2005. Certes, cette hausse des prix dans la zone euro est largement due à l'envolée du prix du pétrole ainsi qu'au dérapage saisonnier des produits frais. L'inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) reste, elle, sous les 2 %. Néanmoins, Jean-Claude Trichet a averti qu'il ferait preuve d'une «vigilance particulière» sur ce chapitre.
Le vrai problème auquel est confrontée la BCE est sans doute ailleurs : la Réserve fédérale américaine a, en effet, entamé, mercredi, un mouvement de hausse de ses taux (son principal taux est passé de 1 à 1,25 %) afin de contrer une hausse de l'inflation (3,1 % en mai). Il est probable que ce taux atteindra 2 % d'ici à la fin de l'année. Or, la résorption du différentiel de rémunération entre