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Libération

La vigne en cure d'austérité

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Livre blanc et table ronde des professionnels sont prévus ce mois-ci.
publié le 3 juillet 2004 à 1h20

Réunion d'urgence vendredi matin, à l'Office national interprofessionnel des vins (Onivins), à Paris. Alors que la viticulture attend la publication prochaine d'un «Livre blanc sur la crise de la filière viticole», notamment sur les moyens de redorer l'image du vin français, certains professionnels s'étonnent que le livre en question ne propose aucune mesure structurelle pour tenter de juguler la crise de surproduction. Des mesures plutôt radicales du genre de celles que le Bordelais s'apprête à lancer (lire ci-contre).

«Résorber la crise». Elles étaient également au menu de la réunion de vendredi matin, sous la houlette des pouvoirs publics : «Il faut prendre des mesures complémentaires de marché pour tenter de résorber la crise», estime Xavier Carreau, patron de Vin et société, un lobby des professionnels du secteur.

Du coup, l'Onivins envisageait vendredi matin de proposer à l'ensemble des viticulteurs des différents bassins de production (Languedoc-Roussillon, Bourgogne, etc.) une sévère cure d'austérité : gel de 10 % à 15 % de la récolte 2004 avant commercialisation, possibilité d'arracher des vignes âgées ou de qualité inférieure et de replanter une meilleure qualité au bout de trois ans contre cinq actuellement. Et, bien sûr, «arrachage définitif» avec «disparition des droits de production», notamment chez les exploitants les plus âgés et dans les zones les moins favorables à la qualité. Mais une telle opération d'arrachage définitif doit recevoir le feu vert de Bruxell