Penser à sourire, malgré tout. Garder la tête haute. Même si «l'angoisse monte», reconnaissent les salariés de STMicroelectronics de Rennes. A Nanterre (Hauts-de-Seine), ils attendent le jugement sur la demande d'annulation de la procédure de licenciements économiques qui touche leur usine. «Ce combat, on n'est pas sûrs de le gagner. Mais quel que soit le résultat, on pourra dire qu'on l'aura mené dans la dignité. On ne laissera pas aux patrons le plaisir de nous voir abattus», , commente Jean-Marie Michel, délégué CFDT (Libération du 2 juillet). 429 salariés sont concernés par le plan social. Presque tous voulaient venir au tribunal de Nanterre, dont dépend le siège social de l'entreprise. Finalement, seul un monospace gris de location est arrivé. Transportant sept salariés. «Nous nous sommes résolus à venir en petit comité, dit Léonor Levallet, la secrétaire du comité d'établissement (CE), car nous avions peur que la direction profite de notre absence pour déménager les dernières machines.» Comme le 10 juin, lorsque des CRS étaient venus escorter les camions de déménagement à destination de Singapour, où STMicroelectronics a décidé, en septembre 2003, de transférer la production du site breton. Vendredi, comme chaque jour depuis début mai, des salariés bloquaient donc l'entrée de l'usine. Un «barbecue galettes-saucisses», pour patienter.
Dans la salle des pas perdus du tribunal, Anne-Cécile Ribault, «dix ans de boîte», attend l'heure du jugement. Elle rêve d'une formation d