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Libération

SNCF : blocage des discussions salariales

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Les syndicats jugent la proposition d'une hausse de 1,5 % pour 2004 très insuffisante.
publié le 3 juillet 2004 à 1h20

Il va bientôt falloir être un cheminot d'un certain âge pour avoir en mémoire le dernier accord salarial signé dans l'entreprise ferroviaire. Après une décennie d'échecs rituels entre syndicats et direction, la table ronde 2004 semble aussi mener à l'impasse. La SNCF a proposé, jeudi, une hausse de 1,5 % pour 2004, ainsi que des dispositions revalorisant les bas salaires et les retraites. Pour les syndicats, le compte n'y est pas.

La CGT, qui a confirmé lors des dernières élections professionnelles sa position archi-dominante dans l'entreprise, réclamait une hausse de 6 %. «La proposition est sans commune mesure avec les attentes et besoins des cheminots», explique son secrétaire général, Didier le Reste, qui n'a pas attendu l'échéance du 9 juillet fixé par la SNCF pour dire qu'il ne signerait pas. FO et Sud Rail ont également annoncé, vendredi, qu'elles trouvaient le geste bien chiche, rappelant qu'il vient après une année 2003 blanche.

Un nouvel échec serait malvenu au moment où se profilent les nuages noirs du service garanti. La commission Mandelkern, symposium d'experts mandatés pour réfléchir sur la «continuité du service public» dans les transports français, doit rendre son rapport le 7 juillet. A moins que le rapport soit gardé au chaud jusqu'à l'allocution présidentielle du 14 juillet à l'occasion de laquelle Jacques Chirac doit se prononcer sur le dossier. Sur ce point aussi, le climat social à la SNCF demeure tendu. Sept fédérations cheminotes (toutes sauf la CFTC)