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Repères

La solitude de l'incorruptible. A savoir.

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publié le 5 juillet 2004 à 1h20

43% des cadres agissent contre leur éthique

Selon un sondage effectué en 2002 par la CFE-CGC, 43 % des cadres affirment exécuter des actes qui ne correspondent pas à leur éthique. En silence. «Dire ce que l'on pense sur son lieu de travail» implique que «l'on risque d'être mal vu» pour 37 % des cadres interrogés dans une autre enquête de février 2004 (BVA, l'Express, Bernard Brunhes). On y apprend que, confronté à un problème, un cadre sur dix préfère «ne pas en parler car cela ne sert à rien».

Le salarié dénonciateur privé de protection

Aucune protection n'est prévue en droit français pour le salarié qui dénonce une malversation commise au sein de son entreprise. Piégé par le «lien de subordination» qu'implique le contrat de travail, l'employé peut se voir contraint d'exécuter un ordre illégal. Et, comble, risquer ensuite d'être poursuivi au pénal en tant qu'exécutant de la fraude. Conseil des juristes pour se prémunir dans une telle situation : écrire un courrier à sa hiérarchie exprimant son désaccord, en précisant que l'ordre sera exécuté.

Prime en or

En France, l'employé qui dénonce un pot-de-vin est presque toujours remercié de la même façon : un licenciement, sans indemnités. En Angleterre, où la loi protège les «whistleblowers», un certain Gary Brown, responsable marketing dans une banque, avait dénoncé des pots-de-vin impliquant un supérieur. La fraude (2,7 millions d'euro) a été établie et Gary Brown s'est vu récompenser de sa vigilance par une prime de 37 000 euros, pl