Dans le secteur très disputé des écrans plats, il y a les grandes marques asiatiques et parfois européennes comme Philips et Thomson et une kyrielle d'outsiders qui tentent de bousculer la suprématie mondiale à coups de prix cassés et d'astuces technologiques. C'est le cas de l'«intégrateur» français Neovia, qui s'est taillé, en à peine deux ans d'existence et 30 000 euros d'investissements de départ, une place enviable dans l'Hexagone. Créée par Seung Joon-im, un Sud-Coréen de 37 ans marié à une Française et ancien représentant du fabricant asiatique LG en France, Neovia est aujourd'hui la seule marque de second rang reconnue et vendue à la Fnac. Elle représente 6,2 % de parts de marché dans les ventes de LCD en France et autant dans les écrans plasma, selon l'institut GFK.

Personnalisation. Pour Seung Joon-im, c'est la très forte concentration des fabricants de dalles ­ à peine dix aujourd'hui dans le monde ­ qui permet à un nouveau venu comme Neovia d'exister. «A la différence d'un téléviseur classique, dans lequel le tube représente moins de 50 % de la valeur de l'appareil, une dalle plasma ou LCD représente au moins 70 % du produit fini, explique Seung Joon-im. La valeur ajoutée apportée par la marque lors de l'assemblage est bien moindre. La différence se fait ailleurs, principalement dans la personnalisation et le positionnement du produit.» La PME, qui s'approvisionne en Extrême-Orient chez des géants de la dalle comme Samsung ou LG Philips, assemble ses écrans en Fra