Menu
Libération

Francis Mer branché sur EDF

Article réservé aux abonnés
publié le 9 juillet 2004 à 1h24

Et revoilà Francis Mer. A 65 ans, l'ex-ministre de l'Economie et des Finances se prépare à reprendre du service, et ­ sauf coup de théâtre ­ à atterrir à la tête d'EDF à la place de François Roussely. Pour l'instant, ni Matignon ni l'Elysée ne souhaitent officialiser leur projet. Mais, hier, le gouvernement a préparé le terrain. En fin de soirée, Matignon a fait voter, au Sénat, un amendement déposé au dernier moment pour supprimer la limite d'âge des présidents des entreprises détenues par l'Etat, notamment EDF et Gaz de France, aujourd'hui fixée à 65 ans. Un seuil qui interdisait la candidature de Mer.

Attelage. Jean-Pierre Raffarin a mis tout son poids dans la balance. Le Premier ministre a directement téléphoné au ministre délégué à l'Industrie, Patrick Devedjian, pour lui ordonner de défendre l'amendement au Sénat. Officiellement, il ne s'agit que d'harmoniser les règles entre le public et le privé, indique Matignon. Mais selon nos informations, l'amendement prépare le terrain à la nomination d'un ticket original à la tête d'EDF. Car l'ancien ministre de l'Economie et des Finances prendrait comme numéro 2 Jean-François Cirelli, directeur adjoint de cabinet de Raffarin. Cirelli, 48 ans, ancien conseiller de l'Elysée et proche du chef de l'Etat, fait savoir depuis plusieurs mois déjà qu'il souhaite quitter Matignon pour le monde de l'entreprise. Dans son impatience, il se serait même vu succéder carrément lui-même à Roussely. «Trop tôt, trop jeune», s'est-il entendu répond