Riyad (Arabie Saoudite)
envoyé spécial
Poussés par l'affaire Ioukos en Russie et les attentats en Irak, les prix du pétrole repartent à la hausse depuis le début de la semaine. Le prix du baril de brut de la mer du Nord a atteint hier son plus haut niveau depuis le 3 juin : 36,80 dollars. A New York, sur le Nymex (New York Mercantile Exchange), le baril a atteint 39,05.
Début juin, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait décidé d'intervenir pour faire baisser les cours, qui avaient atteint leur plus haut niveau depuis quinze ans. L'Arabie Saoudite, deuxième producteur mondial derrière la Russie et détenteur des premières réserves de la planète, représente à elle seule un tiers de la production de l'Opep. Mais l'organisation ne compte plus aujourd'hui que pour 40 % de la production mondiale. Ali al-Naïmi, le ministre saoudien du Pétrole, revient pour Libération sur les risques d'un choc pétrolier, les conséquences de la guerre en Irak et de la vague de violence terroriste en Arabie Saoudite.
Malgré la décision de l'Opep d'augmenter ses quotas de production, les prix repartent à la hausse. Une nouvelle réunion a lieu le 21 juillet.
L'Opep s'est réunie le 3 juin à Beyrouth et a décidé d'augmenter ses quotas de 23,5 à 25,5 millions de barils par jour au 1er juillet, puis d'accroître à nouveau sa production d'un demi-million de barils au 1er août. Ces décisions sont fermes et irrévocables. Elles sont et seront appliquées. Le 21 juillet, nous examinerons la situati