Son gros jouet à plus de 70 journaux, dont son si cher Figaro, Serge Dassault l'a eu. Le voilà depuis hier totalement à même d'en jouer à sa manière. Exit le conseil de surveillance et le directoire qui présidaient aux destinées de la Socpresse, numéro 1 de la presse. Des structures qui convenaient parfaitement aux treize héritiers de feu Robert Hersant qui se réunissaient deux fois l'an. Pas au fonceur Dassault, 79 ans, qui voulait des «instances de fonctionnement plus rapides». Alors, lors d'une assemblée générale des actionnaires, l'avionneur a fait avaliser la mue du groupe en société à conseil d'administration. Et le voilà trônant dans un fauteuil de président. Et le voilà aussi qui prend personnellement la présidence du Figaro. Son rêve. Mais la crainte aussi d'une bonne partie des journalistes du quotidien, qui, préventivement, se sont dotés d'un texte d'indépendance à l'égard de leur nouveau propriétaire.
«Impulsions». Yves de Chaisemartin, jusqu'alors président du directoire de la Socpresse, président et directeur politique du quotidien, se voit quant à lui proposer de prendre de la hauteur. Nommé vice-président et directeur général de la Socpresse, il n'est plus dans le Figaro du tout et se recentre sur le groupe. Content «Chaise», comme on l'appelle ? «Je suis heureux de cette nouvelle organisation. Il est parfaitement normal que Serge Dassault, propriétaire du groupe, ait souhaité être président lui-même du Figaro», a-t-il déclaré hier. Sa nouvelle mission : facil