Que ce soit dit. Le Snav, Syndicat national des agences de voyages, ne vendra pas la peau des 5 200 voyagistes français sans lutter. Trois mois après qu'Air France a fait connaître sa volonté de supprimer les commissions versées aux agences de voyages, le Snav a déclaré jeudi qu'il ne signerait pas tout de suite l'accord négocié, contrariant Air France, qui souhaite boucler cette affaire avant la mi-juillet. En lieu et place d'un paraphe définitif, le Snav souvent tancé par les réseaux indépendants pour sa servilité supposée vis-à-vis d'Air France a annoncé qu'il ne signerait qu'une «lettre d'intention».
Celle-ci, qui se veut «un gage de bonne volonté vis-à-vis d'Air France», semble surtout dirigée vers les agences, très inquiètes voire ignorantes de ce qui sera pour elles un petit séisme : à la place de la rémunération versée jusqu'à présent par la compagnie (7 % de la valeur des billets vendus), elles devront demander des frais de dossier au client qui, de l'avis quasi général, ne compenseront pas totalement les commissions envolées. Autre objet de contrariété : alors que les agences paieront une TVA de 19,6 % sur les frais de dossier, le réseau de distribution d'Air France, lui, restera taxé à 5,5 %. «Injustice», disent les agences, même si cette disparité ne concerne que les vols métropolitains.
Reste enfin, outre l'impréparation informatique, quelques points à clarifier, notamment le maintien ou pas du statut juridique de mandataire qui permet au voyagiste de ne p