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Libération

Roussely sous tension

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Règlement de comptes pour la présidence d'EDF.
publié le 12 juillet 2004 à 1h25

La succession de François Roussely à la tête de l'entreprise publique a pris ce week-end des allures polémiques. Les plus hautes autorités de l'Etat ne tiennent pas le même langage, et les premiers intéressés ­ François Roussely, le «viré» supposé et Francis Mer son hypothétique successeur ­ s'envoient des vacheries par médias interposés. Histoire de calmer le jeu, Raffarin affirme ce matin dans une interview à Sud-Ouest qu'aucune décision n'a «encore été prise» concernant la présidence d'EDF.

Les hostilités ont commencé samedi sur Radio Classique : François Roussely a attaqué Francis Mer, ex-ministre de l'Economie et des Finances, expliquant que ce dernier connaissait bien EDF, «puisqu'il a été le premier client industriel à quitter EDF pour partir à la concurrence lorsqu'il était président d'Usinor en 1999» (Libération des 10-11 juillet). Roussely ­ dont le mandat a pris fin hier ­ a aussi fait part de ses doutes sur l'amendement sénatorial, voté à la demande expresse du Premier ministre dans la soirée du 8 juillet, et qui supprime la limite d'âge des patrons d'entreprise publique, précédemment fixée à 65 ans (Libération du 9 juillet). Sans faire de commentaire sur son éventuelle candidature à la présidence d'EDF, Francis Mer, 65 ans, a répondu qu'«Usinor a quitté EDF en 1999 pour GDF, dans le souhait de valoriser au mieux les intérêts de son entreprise».

Côté gouvernement, les désaccords sur ce sujet sont plus feutrés. Dans un entretien au Monde, ce week-end, Nicolas Sarkoz