C'est le sujet qui fâche. La remise en cause des 35 heures chez Bosch plonge les confédérations syndicales dans l'embarras, notamment la CFDT et la CFE-CGC, signataires de l'accord, alors que la CGT le conteste avec véhémence.
CGC : le risque de «se faire avoir»
Pourtant signataire du passage à 36 heures et des modérations salariales, la CFE-CGC n'est pas sûre d'avoir fait le bon choix. «Si nos délégués sur place ont pensé qu'il fallait signer, ils ont toute liberté de le faire en accord avec leurs adhérents, estime Jean-Luc Cazettes, son secrétaire général. Est-ce que ce n'est pas reculer pour mieux sauter de la part de l'entreprise ? Si, dans deux ans, Bosch décide quand même de délocaliser, on se sera fait avoir.» Pour Jean-Luc Cazettes, l'exemple lyonnais aura au moins le mérite de sensibiliser les élus au chantage à la durée du travail. «Pour les employeurs, ça risque de faire jurisprudence. Nos délégués, eux, seront au moins plus sensibles à ces menaces.» Au-delà de la remise en cause des 35 heures en germe dans cet accord, la CGC s'inquiète de l'attitude des entreprises qui ne comptent plus que sur une suppression des RTT pour faire baisser le coût du travail. «Nous avons proposé des initiatives sur le sujet, mais rien n'avance. Si on ne fait rien, plus aucune entreprise ne restera en France», poursuit le responsable de la CGC. Qui prédit une mobilisation à la rentrée si les 35 heures devaient être enterrées. «Les cadres ont payé cher les 35 heures, par des blocages de