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Libération

EDF n'a plus toute sa tête

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Le mandat de Roussely achevé depuis le 11 juillet n'a pas été renouvelé par le Conseil des ministres.
publié le 16 juillet 2004 à 1h28

Et si EDF était depuis quatre jours une entreprise sans président ? Un groupe sans patron, donc sans autorité, ni responsable. Reprenons les données du problème. Le mandat de François Roussely, actuel président d'EDF, a pris officiellement fin le 11 juillet. Tout le monde s'attendait donc à ce que le Conseil des ministres d'hier prolonge le mandat de Roussely au moins jusqu'en septembre, date de la transformation effective du statut d'EDF en société anonyme. Un changement juridique qui obligera alors le gouvernement à enclencher une nouvelle procédure de nomination du président de l'entreprise publique.

Mais hier, au Conseil des ministres, Jacques Chirac n'a pas souhaité évoquer le nom de François Roussely. Laissant la question de son éventuel renouvellement à la tête d'EDF en suspens. Si bien que plusieurs observateurs, y compris au sein d'EDF, constataient de fait «la vacance du pouvoir» au sommet de l'entreprise publique. Plutôt troublant pour un groupe qui exploite un parc de centrales nucléaires. Une vision que conteste Matignon : «Il n'y a pas de vacance du pouvoir car selon les statuts d'EDF, nous disposons d'un mois de délai pour nommer un président. Et dans ce laps de temps, l'actuel conseil d'administration et le président en exercice sont maintenus.»

A Bercy, on joue les étonnés. «On a fait notre travail. Le décret de confirmation de Roussely au conseil d'administration d'EDF a bien été envoyé à temps, mais Matignon semble vouloir repousser sa publication», dit un c