Les naufragés du développement sont partout, dans les banlieues des pays riches, dans les bidonvilles du tiers-monde, dans les réserves où survivent des ethnies en voie de disparition... Poursuivant l'analyse engagée depuis 1990, le Pnud (programme des Nations unies pour le développement) approfondit dans son dernier rapport (1) la réflexion sur les causes de la difficulté du développement humain. Jusqu'ici, et pour mesurer ce développement humain, «celui qui permet à chacun de s'épanouir», le Pnud ne se contentait pas de mesurer le seul revenu des individus. Il a, au cours des années, mis au point un indice de développement humain (IDH) qui prend en compte le revenu par habitant mais aussi les niveaux d'éducation, l'espérance de vie et l'accès aux soins pour déterminer où il fait bon vivre dans le monde. La Norvège se retrouve pour la cinquième fois en tête du classement IDH 2004 et la France en seizième position.
Diversité. Mais au-delà de cet indice, les experts du Pnud ont introduit une nouvelle dimension : la prise en compte (ou non) de la diversité culturelle au sein des pays. Et montrer en quoi «l'expansion de cette liberté culturelle est un défi important pour le développement humain». «Il ne s'agit pas, souligne la directrice du Pnud, de défis concernant quelques Etats multiethniques (...) Mais de la quasi-totalité des 200 pays que compte le monde et qui incluent près de 5 000 groupes ethniques, des milliers de groupes linguistiques et religieux.»
Les experts du Pnud