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Libération

«Pas d'esprit de revanche» après les grèves à EDF

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Les licenciements annoncés après les coupures du mois de juin n'auront pas lieu.
publié le 21 juillet 2004 à 1h31

Zéro sanction. C'était un slogan, une revendication qui revenait de manifestation en manifestation. Depuis vendredi, c'est devenu réalité pour les trois agents EDF menacés de licenciement suite à l'occupation du poste Ampère de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) durant la mobilisation en juin contre le changement de statut d'EDF-GDF.

Lundi 5 juillet, ils avaient été convoqués à «un entretien préalable à une éventuelle sanction disciplinaire» (Libération du 6 juillet). Onze jours et 4 280 signatures de soutien plus tard (1), une lettre a été remise vendredi aux trois intéressés. Conclusion : le directeur de leur unité se range à leurs arguments. Sans preuve formelle de leur participation «personnelle» à des coupures d'électricité, il ne peut les condamner. Et clôt le dossier.

Jean-Louis Maury, l'un des trois rescapés, préfère ne pas se réjouir trop vite : «Certes, je suis soulagé parce que nos trois cas étaient les plus graves. Les autres convocations ne mentionnaient que d'éventuels blâmes ou des avertissements. Attendons quand même que tous les dossiers soient classés.» Une quarantaine de procédures restent en effet en cours dans toute la France.

La CGT a donc demandé aux autres directions régionales de «tenir compte de cette décision et l'imiter, démontrant qu'elles n'ont pas d'esprit de revanche en s'en prenant à quelques agents pris au hasard». Le syndicat a prévenu, il se montrera vigilant : «La CGT n'acceptera pas qu'il y ait des remises en cause de nominations dans des poste