Menu
Libération

Croissance: la Chine passe la vitesse inférieure

Article réservé aux abonnés
publié le 22 juillet 2004 à 1h32

Pékin, de notre correspondant.

L'un des projets architecturaux phares de Pékin, le nouveau siège de la télévision chinoise conçu par le Néerlandais Rem Koolhaas, pourrait être la dernière victime des efforts du gouvernement chinois pour freiner en douceur une économie en surchauffe. Selon la presse officielle, le bâtiment futuriste ­ d'un coût de 500 millions d'euros ­ a été mis en veilleuse sur ordre du Premier ministre, Wen Jiabao, et pourrait ne jamais voir le jour. Les travaux du siège de la télévision centrale CCTV étaient sur le point de commencer dans le quartier d'affaires de Pékin, au coeur du «Carrefour d'or» qui concentre une bonne partie de la fortune immobilière de la capitale chinoise.

Cette mesure s'ajoute à des dizaines d'autres projets d'infrastructures, comme la treizième ligne de métro de Shanghai, ou d'investissements industriels, en particulier de nouvelles aciéries, annulés ou reportés depuis le mois d'avril, ainsi qu'à un durcissement du crédit tant aux entreprises qu'aux particuliers. Après l'avoir nié, le gouvernement chinois a pris la mesure du risque de surchauffe d'une économie lancée à près de 10 % de croissance au début de l'année, et a tenté de la «refroidir» en douceur (lire ci-contre), sans casser le moteur de ce développement économique.

Les statistiques du premier semestre publiées la semaine dernière semblent indiquer un premier coup de frein en douceur : 9,6 % de croissance au deuxième trimestre contre 9,8 % au premier, et surtout les invest