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Libération

Commerçants: seuls les gros ont profité des soldes

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Les petits incriminent la date d'ouverture, la météo et... les femmes.
publié le 23 juillet 2004 à 1h32

Adieu démarques alléchantes, irrésistibles promos. Ce soir, les commerçants baisseront leurs rideaux sur les soldes dans la moitié des départements. A l'heure des premiers bilans, seuls les grands magasins sont enthousiastes. Pour les autres, «c'est pas l'euphorie», indique Lucien Odier, le président du Conseil national des succursalistes en habillement (CNSH), qui représente H&M, Etam, Zara, Celio et autres grandes chaînes. «C'est un peu moins catastrophique que l'an dernier, mais pas un plébiscite», confirme Aurélie Terlier, de la chambre de commerce et d'industrie de Paris. Alors chacun cherche un coupable. Charles Melcer, le président de la Fédération nationale de l'habillement (FNH), qui regroupe plus de 30 000 magasins, a choisi d'incriminer le mauvais temps. Ainsi que... les femmes, «mauvaises élèves, achetant moins que les hommes». De leur côté, les petits commerçants parisiens accusent la «baisse du pouvoir d'achat». «Les gens n'ont plus assez d'argent pour s'intéresser à la qualité, ils foncent sur les bas prix pratiqués dans les grandes enseignes», relève Aurélie Terlier.

Après la météo, les femmes et l'argent, pourquoi ne pas s'en prendre à la date de démarrage, ce fameux 23 juin, objet de tant de bisbilles entre les acteurs de la grand-messe des prix cassés ? «On a inventé les soldes pour écouler les fins de séries», rappelle Lucien Odier. «Les soldes ont débuté deux jours après l'arrivée de l'été. On commence à peine à vendre les chemisettes qu'il faut les solde