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Peugeot: scoots pas toujours

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350 postes supprimés dans la branche cycles.
publié le 24 juillet 2004 à 1h33

Le Lion dégraisse ses cycles. Les 1 500 employés de Peugeot Motocycles (PMTC) ont appris la suppression de 350 postes lors d'un comité central d'entreprise convoqué mardi dernier. Les deux usines du groupe, implantées à Mandeure (Doubs) et à Dannemarie (Haut-Rhin), sont concernées. 200 personnes partiront en retraite à l'hiver sans être remplacées, dont 156 dans le cadre d'un plan de départ anticipé. «D'ici à la fin 2005», 150 autres employés seront redéployés vers l'activité automobile du groupe PSA, qui, ça tombe bien, a annoncé 7 000 embauches.

Soulagement. Les délégués syndicaux affichent leur soulagement. «Il n'y aura pas de licenciements, souligne Odile Canault, déléguée FO. Pour nous, c'est le plus important.» Denis Rougeot, son collègue de la CFDT, prévient qu'il se montrera «très vigilant sur le plan de mobilité, qui devra impérativement se faire sur la base du volontariat». La direction a présenté cette décision comme une «adaptation» à l'évolution du marché. Un peu court : elle avait surtout besoin de faire de sérieuses économies, après trois années dans le rouge. En 2003, les pertes s'élevaient à 29,3 millions d'euros pour 271 millions de chiffre d'affaires.

Comment PMTC en est-il arrivé là ? L'entreprise a connu une période faste en s'imposant comme le spécialiste du scooter 50 cm3, au point de réaliser 90 % de son chiffre d'affaires sur ce créneau. La stratégie a payé dans les années 90, lorsque le marché tournait à plein. Avant de s'effondrer. «En volume, le mar