Ce matin, ce sera la dernière chance pour François Roussely, dont le mandat de président d'EDF s'est terminé le 11 juillet, de se faire confirmer à son poste avant de partir pour d'éventuelles vacances d'été. Mais, sauf retournement de dernière minute, le Conseil des ministres ne devrait pas évoquer le nom de Roussely, ni celui de son possible successeur. Vendredi à EDF, on ne se faisait plus trop d'illusions. «Maintenant, rien ne bougera avant la fin août.» Même dans l'entourage du Premier ministre, la question de la nomination de Roussely est devenue taboue : «C'est une question conflictuelle entre chefs (sous entendu entre Raffarin, Sarkozy et Chirac, ndlr), plus personne n'ose s'en mêler. Il faut attendre qu'ils se décident.»
Le hic, c'est que l'entreprise EDF continue, elle, de vivre sa vie. Mais, sans président ni conseil d'administration, cela devient forcément compliqué. Vendredi, un conseil d'administration de l'électricien devait se réunir pour décider du lieu d'implantation de l'EPR, le réacteur nucléaire de nouvelle génération. Mais, faute de parution au Journal officiel du décret confirmant Roussely au CA, tout a été annulé. «Roussely n'allait pas s'engager sur un dossier aussi important que l'EPR sans avoir été officiellement renouvelé», explique-t-on dans son entourage. Le syndicat FO est monté au créneau pour dénoncer les «atermoiements et manoeuvres politiciennes du gouvernement» et appeler à «la convocation sans délai d'une séance du CA, sous quelque forme q