«Il va y avoir beaucoup de monde au tapis», prévient un syndicaliste de Valiance Fiduciaire. La direction du groupe Valiance doit, selon FO, annoncer, ce matin en comité central d'entreprise, son intention de déposer le bilan «dès mardi» de sa filiale spécialisée dans le transport de fonds. Première du secteur en France avec 40 % du marché, l'entreprise de 3 000 salariés n'a donc pas trouvé de repreneur. Et ce malgré un plan de restructuration interne concernant 1 011 suppressions d'emploi. Le dernier candidat, le groupe suédois 4 Falck, qui avait offert en juin 40 millions d'euros à la condition que l'Union des banques suisses (UBS), actionnaire à 80 % de Valiance, apporte une aide pour combler le passif , a jeté l'éponge. Il resterait néanmoins à l'affût pour racheter la société, moins cher et sans avoir à faire de plan social, pendant la phase de redressement judiciaire.
«C'est catastrophique mais pour nous, syndicalistes, cette décision était prévisible dès la fin 2001 du fait d'erreurs préjudiciables de la direction», souligne Christian Buret, délégué CFE-CGC. En cause, selon les syndicats, la «mauvaise stratégie industrielle» des dirigeants. Lesquels avaient «massivement et aveuglément investi dans les nouvelles technologies». En 2002, l'arrivée d'une nouvelle direction générale, soutenue par le groupe suisse UBS, met en place un «management purement financier», selon les mots d'un syndicaliste (Libération du 8 mai). A partir de là, «on ne faisait plus d'investisseme