Menu
Libération

Tout décati, Tati doit passer par la case vente forcée

Article réservé aux abonnés
par
publié le 27 juillet 2004 à 1h34

Fabien Ouaki, PDG du groupe Tati, semble déjà avoir lâché l'affaire familiale. L'héritier a choisi de passer la main. «Pour le montant des offres, il faut voir avec les administrateurs, lâche-t-il. Moi, je les laisse se débrouiller.» Hier matin, en comité central d'entreprise, il a annoncé l'échec de sa recherche d'un partenaire pour redresser son groupe de vente de vêtements à bas prix. Se prononçant pour la solution de la cession à un repreneur, il a annoncé qu'«environ 300 emplois» sur un total de 997 devraient être supprimés. Sur les douze candidats à la reprise, les administrateurs (nommés par le tribunal de commerce de Paris pour diriger le groupe en redressement judiciaire) ont affiché leur préférence pour deux d'entre eux : le groupe Asiatex, de Villeurbanne (Rhône), spécialiste de l'importation de marchandises chinoises, et Fabio Lucci, du groupe Eram-Urano (Gemo, Chaussaprix, l'Hyper aux vêtements, Tanéo, etc.).

Refroidis. En 1991, Fabien Ouaki avait reçu un beau jouet de sa mère, couleur vichy rose. Il a joué, beaucoup, tentant plusieurs diversifications : boutique à New York, écurie de course, multiplication des enseignes (Tati Or, Tati Bonbon, Tati Mariage, La rue est à nous). De 1995 à 2003, le chiffre d'affaires a fondu, passant de 200 millions d'euros à 133 millions. Le groupe a annoncé, hier, en première estimation, une perte nette de 14 millions d'euros lors de son exercice 2003-2004 (clos fin juin) et un chiffre d'affaires de 106 millions d'euros, encore en