Sur la porte de la salle de réunion, une pancarte : «Bienvenue à Valiance et bonne journée à tous.» Une délicate attention de la direction de l'hôtel où se tenait, hier, le comité central d'entreprise (CCE) de la société de transport de fonds. Pourtant, la journée a été des plus mauvaises pour les représentants du personnel. Le PDG Michel Leblanc leur a confirmé que Valiance Fiduciaire déposera le bilan, ce matin, au tribunal de commerce de Paris. Une décision rejetée à l'unanimité par les syndicalistes qui assurent en choeur ne pas comprendre le sort réservé au premier groupe français du secteur. «Ils ont pris la décision de déposer, mais les résultats sont là, et nous avons encore de la trésorerie», assure Jacky Gontier (FO). «Nous avons multiplié par trois le résultat d'exploitation depuis 2003 et nous occupons 40 % du marché», s'insurge Jean-Pierre Wallez, secrétaire du CCE. «Nous repassons en positif, et on nous annonce le dépôt de bilan, ajoute Michel Guyomard (CFTC). ça fait mal aux tripes.»

Du côté de la direction, on tentait de diffuser la bonne parole. «L'activité continue. Nous continuerons à servir les clients. Et des repreneurs se sont déjà positionnés.» Plusieurs sociétés seraient ainsi à l'affût d'une affaire rendue plus juteuse par un dépôt de bilan qui leur évitera de financer le plan social et d'apurer les dettes : le danois Group 4 Falck, qui avait jeté l'éponge fin juin car l'Union de Banques suisses (UBS) ­ actionnaire à 80 % de Valiance ­ refusait de com