Puma poursuit son grand bond. L'équipementier sportif allemand est bien parti pour avoir, cette année encore, une croissance de son chiffre d'affaires supérieure à 10 %. Pour le sixième exercice d'affilée.
L'entreprise a présenté hier ses résultats du deuxième trimestre 2004. Par rapport à la même période l'an dernier, le chiffre d'affaires a progressé de 17,1 %, à 352,3 millions d'euros. Puma table sur une progression annuelle de 20 %. Et les carnets de commandes sont pleins. Le bénéfice net, lui, a crû de 48,3 %, à 54,9 millions d'euros. De quoi rendre très jaloux Adidas, qui, l'an dernier, a vu ses profits croître d'un petit 14 %, avec un chiffre d'affaires en recul. La lutte fratricide prend donc un nouveau visage.
A l'origine, en effet, il n'y avait qu'une seule entreprise, fondée en 1924 par les frères Dassler. Lorsqu'ils se séparent, en 1948, Adi fonde Adidas et Rudi lance Puma. Pendant quarante ans, Adidas conserve une bonne longueur d'avance. Son triomphe est si flagrant qu'en 1993 Puma se retrouve au bord du dépôt de bilan... Une nouvelle équipe dirigeante impose alors de sévères restructurations et des délocalisations vers l'Asie du Sud-Est. Puis décide d'une nouvelle stratégie.
Fini, la lutte pour la baisse des prix dans laquelle sont engagés Nike et Adidas, Puma préfère embaucher une armée de designers. But de l'opération : séduire au-delà des stades et conquérir la rue, mais sur un segment plus cher que ses concurrents, à coups de modèles très tendance. Une tactiq