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Libération

RFF-SNCF : c'est duraille

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publié le 28 juillet 2004 à 1h35

Quand Jean-Pierre Duport a pris les commandes de RFF (Réseau ferré de France), il y a deux ans, son arrivée a été perçue comme un moyen de mettre enfin un terme aux interminables joutes opposant le gestionnaire des infrastructures et la SNCF. Succédant à l'éruptif Claude Martinand, Duport arrivait avec le calme supposé d'un ex-préfet et avait surtout quelques affinités avec Louis Gallois, le patron des cheminots, chacun ayant été directeur de cabinet de Jean-Pierre Chevènement. Mais il en faut plus pour pacifier la relation des frères ennemis du rail français. Sur fond d'impasse financière du système ferroviaire, SNCF et RFF viennent de renouer avec leur habitude du clash. La première anicroche est venue le mois dernier. Dans un entretien à Rail et transports, Jean-Pierre Duport a éreinté la «mauvaise volonté» de la SNCF.

Asphyxie. En cause : le patrimoine ferroviaire, sujet vieux comme les relations RFF et SNCF. Les établissements doivent se partager 110 000 hectares. La séparation devait se faire en six mois après la réforme... Or «cela fait sept ans que ça dure, c'est assez», dit-on au siège de RFF. Le gouvernement a donné jusqu'au 31 octobre pour régler la question. Le député UMP Hervé Mariton, spécialiste des transports, s'est indigné de ces chamailleries «aussi inacceptables qu'absurdes». Dans un rapport publié le 8 juillet, il épingle la gestion du système ferroviaire et met en cause les divergences entre l'Etat, la SNCF et RFF.

En effet, si RFF en est réduit à se dispu