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Libération

Trop grande vacance de touristes en France

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Selon les professionnels, la fréquentation chuterait partout de 20 à 30 %.
publié le 30 juillet 2004 à 1h36

Le touriste est rancunier. L'été dernier, beaucoup avaient fui l'Atlantique et le spectre des boulettes de fioul du Prestige pour trouver refuge dans le Sud-Est et sa palette de festivals. Mais les intermittents avaient contrarié leurs ambitions culturelles. Jurant qu'on ne les y reprendrait pas, ils ont en juillet, timidement repris la route de l'ouest. Et déserté la côte d'Azur.

Selon une étude menée auprès des offices du tourisme, la saison est «en nette dégradation», «avec 50 % des offices qui l'estiment inférieure à 2003». La fréquentation progresse légèrement dans le quart nord-ouest, sur le sud de l'arc Atlantique et en Franche-Comté. Tandis que la clientèle fait défaut sur le pourtour méditerranéen. «Les taux de fréquentation chutent de 20 à 30 % partout en France, précise Francis Attrazic, vice-président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie. Sauf sur certains points précis : Brest 2004, quelques festivals et Lille du fait de son statut de capitale européenne de la culture.»

Qui sont les déserteurs ? Avant tout les Allemands, cantonnés à Paris, les Italiens, les Suisses et les Scandinaves. En revanche, Britanniques, Belges, Néerlandais et Luxembourgeois répondent à l'appel. La saison avait pourtant bien commencé. Américains et Canadiens avaient opéré un retour (sauf en Provence-Alpes-Côte d'Azur) après deux ans d'absence. En partie grâce aux cérémonies du 60e anniversaire du Débarquement. Le secrétariat d'Etat au Tourisme, soulagé, saluait «les nuit