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Libération

Pétrole : des prix toujours plus «fous»

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Menace d'Al-Qaeda et fragilité du groupe Ioukos font grimper le baril à plus de 44 dollars.
publié le 4 août 2004 à 1h40

Les prix du pétrole repartent à la hausse. Ils ont battu un nouveau record hier, franchissant pour la première fois le cap des 44 dollars à New York en séance électronique, tandis que le Brent de la mer du Nord à Londres, à 40,45 dollars, frisait son plus-haut depuis octobre 1990. L'élément déclencheur de cette nouvelle hausse semble avoir été l'alerte terroriste aux Etats-Unis en raison de nouvelles menaces d'Al-Qaeda (lire aussi pages 2-3). «La peur du terrorisme pousse toujours les prix du pétrole à la hausse», confirmait un cambiste new-yorkais. L'instabilité géopolitique du Proche et du Moyen-Orient et la fragilité politique de producteurs comme le Nigeria ou le Venezuela alimentent depuis plusieurs mois la nervosité des marchés qui craignent que ces périls compliquent les approvisionnements au moment où les stocks mondiaux sont au plus bas.

Deuxième série de facteurs : la reprise de l'économie mondiale, qui entraîne une explosion de la demande (+ 3,2 % attendu en 2004), notamment de la part de puissances émergentes comme la Chine, l'Inde, le Brésil ou la Russie. L'avenir du cours du brut se joue également chez cette dernière où le sort du géant russe Ioukos a cessé d'être une affaire nationale pour peser sur le marché mondial des hydrocarbures. Un marché auquel Ioukos contribue à raison de 1,7 million de barils par jour, soit près de 2 % de la production globale. Un arrêt des exportations de l'entreprise influerait alors lourdement sur les cours.

Dans ces conditions, l'O