BMW est allemand. Et BMW va bien. Une situation qui, ces temps-ci, peut sembler paradoxale. Contrairement à ses deux principaux concurrents DaimlerChrysler (qui détient Mercedes) et le groupe Volkswagen (Audi, Seat, Skoda, etc.), BMW a annoncé des résultats records au deuxième trimestre 2004. Son bénéfice net a grimpé de 18,1 % sur un an, à 671 millions d'euros. Et le chiffre d'affaires, de 16 %, à 11,91 milliards d'euros. Depuis le début de l'année, BMW a vendu 590 983 voitures, soit 6 000 de plus que Mercedes. Les livraisons sont notamment dopées par l'Asie, et en particulier par les nouveaux riches chinois.

Mercedes, qui, dans ce duel, menait la course depuis 2000, a vu son bénéfice plonger de 18 % à 703 millions d'euros sur un an à cause d'un sévère recul de ses ventes en Europe. Ce que le constructeur met sur le compte du prochain remplacement de la Classe A. Dans le même temps, le bénéfice de Volkswagen, le premier constructeur européen, baissait de 9 %, à 357 millions d'euros.

Mais BMW ne se contente pas de ses bons résultats financiers. La firme a annoncé avoir embauché 1 100 employés depuis le début de l'année, alors que Volkswagen a prévu de supprimer 5 000 emplois en Allemagne d'ici à fin 2005. Et que Mercedes a annoncé un plan d'économies drastiques, entraînant un conflit social.

D'où BMW tire-t-il cette étonnante assurance ? Vraisemblablement grâce à un festival d'innovations. L'an dernier, la marque a encore investi 5,2 % de son chiffre d'affaires, soit plus de de