Et de trois : le camp des pays «antieuropiécettes» compte un nouveau membre. Après la Finlande et les Pays-Bas, la Belgique s'apprête à sucrer les pièces de 1 et 2 centimes d'euro, fâcheuses thunes qui occupent trop d'espace dans les porte-monnaie et fatiguent les caissières. La Banque nationale de Belgique a organisé mercredi une réunion à ce sujet avec les représentants du commerce et des consommateurs, afin de régler les derniers détails d'un projet destiné à aboutir courant 2005. «Il y a des plaintes généralisées dans toute l'Europe sur le trop grand nombre de pièces, mais c'est particulièrement virulent en Belgique», explique Serge Bertholomé, directeur des études à la Banque de Belgique et chargé du projet antipiécettes.
Temps perdu. Les microeuros cumulent toutes les tares, selon leurs opposants : leur fabrication coûte cher, le double de leur valeur faciale pour la pièce de 1 centime , et les commerçants perdent un temps fou (et donc du pognon) à compter et trier pour rendre la monnaie. Et, surtout, tout le monde aurait tendance à les laisser traîner dans des soucoupes ou des tiroirs. «On a 750 millions de ces pièces en Belgique, mais elles ne circulent pas», estime Serge Bertholomé.
Impossible de purement et simplement les interdire, une décision aussi radicale ne pouvant revenir qu'à la Banque centrale européenne et à la Commission. Afin de limiter au maximum leur circulation, la Belgique va donc s'inspirer du système de l'arrondi inauguré par la Finlande dès l'intro