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Libération

Un étranger capital entre en Chine

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HSBC est la première banque non chinoise à investir dans ce secteur secoué par les scandales.
publié le 7 août 2004 à 1h42

Pékin, de notre correspondant.

C'est le pari le plus audacieux fait par une banque étrangère en Chine : la banque britannique HSBC, première en Europe et troisième au monde, a annoncé vendredi qu'elle avait acquis, pour 1,75 milliard de dollars (1,42 milliard d'euros), une participation de 19,9 % dans la cinquième banque commerciale chinoise, la Bank of Communications (BoComm). HSBC atteint ainsi le plafond de 20 % autorisé par les autorités chinoises pour un actionnaire étranger dans une banque chinoise, le reste du capital étant toujours détenu par l'Etat, qui a réinjecté pour sa part un milliard de dollars (810 millions d'euros) dans la BoComm.

Racines. Avec cet accord, HSBC pourra bénéficier d'un réseau de 2 700 agences à travers la Chine et offrir ses services financiers à une clientèle chinoise à laquelle elle ne pouvait accéder jusqu'ici. Les banques étrangères en Chine sont soumises à d'importantes restrictions. Selon l'accord négocié par Pékin lors de son entrée au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), elles ne commenceront véritablement à concurrencer les établissements chinois qu'à partir de la fin 2006.

En prenant le risque d'investir dans un des «dinosaures» de la finance chinoise, HSBC espère prendre une longueur d'avance sur ses concurrents étrangers qui cherchent tous à pénétrer le marché chinois. La banque britannique, dont l'histoire puise ses racines à Hongkong et Shanghai ­ les deux premières lettres de son nom ­, a déjà pris l'an dernier une pa