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Réforme du marché du travail : Berlin recule

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Après les protestations de milliers de personnes lundi, Schröder a demandé à son ministre de revoir sa copie.
publié le 13 août 2004 à 1h45

Berlin, de notre correspondante.

Les enfants de chômeurs allemands n'ont plus besoin de cacher leur tirelire. Gerhard Schröder a interrompu ses vacances pour s'en assurer. Mercredi soir, le Chancelier a convoqué un sommet de crise à Berlin pour convaincre le ministre de l'Economie et du Travail, Wolfgang Clement, de lâcher un peu de lest dans son programme de réforme du marché du travail. A l'origine, le texte de loi prévoyait de réduire le montant des allocations chômage de parents dont les enfants détenaient plus de 750 euros d'épargne. Hier, le ministre de l'Economie a accepté de placer la barre à 4 100 euros par enfant.

Visiblement, le gouvernement a été surpris par l'ampleur des manifestations de lundi, qui ont réuni plusieurs milliers de personnes dans une trentaine de villes d'Allemagne, dont la majeure partie à l'est du pays. A Magdebourg, près de 10 000 personnes ont défilé, dans la tradition des «manifestations du lundi» organisées en 1989 contre le régime communiste. Avec un taux de chômage autour de 20 %, l'Allemagne de l'Est est la première victime des mesures consignées dans le fameux «Agenda 2010». Ce programme de coupes dans l'Etat-providence prévoit notamment de fusionner les aides aux chômeurs de longue durée avec l'aide sociale. Ce qui revient mécaniquement à diminuer les allocations chômage. Vivement critiquées par l'aile gauche du SPD (le parti social-démocrate) à l'automne dernier, ces mesures avaient été adoptées au Parlement en décembre.

«La situation es