Londres intérim
Y a-t-il un «Easy» pour rattraper les autres ? Après la compagnie aérienne à bas prix EasyJet, l'entrepreneur d'origine chypriote Stelios Haji-Ioannou a multiplié les projets. Deux points communs: des produits ou services à prix cassés et un nom commençant par «easy». Alors qu'il vient d'annoncer un nouveau projet dans la téléphonie mobile (lire ci-dessous), la plupart des branches de son groupe traversent des difficultés. Pire : EasyJet, navire amiral du groupe, trébuche à la Bourse de Londres. A la mi-janvier le cours de l'action approchait les 380 pence. Vendredi, il a clôturé à 137,56 pence, soit une chute de plus de 60 % en sept mois.
Pétrole. Les raisons de ces difficultés tiennent tout d'abord à une compétition accrue dans le ciel européen, notamment avec l'irlandaise Ryanair. Grâce à l'acquisition, au printemps 2003, de la compagnie low-cost Buzz auprès de KLM, Ryanair propose désormais 84 destinations et 161 parcours possibles en Europe, contre 178 pour EasyJet. Il suffit d'ajouter la hausse continue du prix du pétrole pour que les analystes commencent à s'inquiéter. Surtout quand les prévisions du groupe deviennent beaucoup plus prudentes. En mai, EasyJet avait avoué souffrir de la concurrence féroce dans le ciel européen, provoquant une chute de son cours de Bourse.
Pour certains, c'est le départ de «Stelios» de la direction d'EasyJet en novembre 2002, pour se consacrer aux jeunes filiales du groupe, qui est à l'origine des déboires de la compagnie. S