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Libération

Roissy garde les passagers d'un charter douteux

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La direction de l'aviation civile interdit de vol un avion jordanien.
publié le 16 août 2004 à 1h46

En rade. Près de 150 passagers d'un vol de la compagnie charter Jordan Aviation à destination d'Abidjan patientent depuis vendredi à l'aéroport de Roissy. «Une solution devrait être trouvée d'ici à lundi soir» pour leur permettre de regagner la Côte-d'Ivoire, assure-t-on au ministère des Transports. Leur avion a été interdit de vol «depuis et vers le territoire français» par la DGAC (Direction générale de l'aviation civile). L'organisme de régulation a constaté «des lacunes importantes en termes de sécurité» et contraint l'appareil de regagner, à vide, la Jordanie. De telles dispositions, selon Paris, «s'inscrivent dans le cadre de mesures prises à l'accident de Charm el-Cheikh». Le 3 janvier, 148 personnes avaient péri dans le crash d'un Boeing 737 de la compagnie charter Flash Airlines au large de la station balnéaire égyptienne.

«Il y a un mois, on a effectué un contrôle inopiné à l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle d'un vieil appareil de Jordan Aviation, un Lockeed 1011», raconte un porte-parole de la DGAC. Les autorités découvrent des problèmes liés à «la détérioration de l'état général de l'avion» ainsi que des manquements «sur la documentation technique». Les pays européens sont en alerte. La semaine dernière, un «suivi de contrôle» est effectué à Rome et à Milan par les autorités italiennes sur deux autres appareils. Qui constatent des «problèmes identiques» et décident «d'interdire» Jordan Aviation.

«Cela n'a rien à voir avec la sécurité», se défend Mohammad Khachaman