Berlin de notre correspondante
A l'origine, ses réformes étaient censées stimuler le marché du travail. Aujourd'hui le nom de Hartz évoque la paupérisation des chômeurs de longue durée. Peter Hartz, directeur du personnel de Volkswagen, avait été chargé en 2002 par son ami Gerhard Schröder de réformer le marché du travail pour favoriser la création d'emplois. Depuis deux ans, s'inspirant de ses recommandations, le gouvernement a mis en place des «jobcenters» censés être plus efficaces dans la recherche d'emploi, des «mini-jobs» aux cotisations sociales réduites et des «Ich-AG» permettant aux chômeurs de se mettre à leur compte plus facilement.
Panique. Et puis «Hartz IV», le quatrième volet de ces mesures, a été voté au Parlement, fin 2003. Il est aujourd'hui la cible des manifestants. Ce texte, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2005, vise essentiellement à réduire les aides aux chômeurs de longue durée. Il est prévu que les allocations perçues après une année d'indemnités soient fusionnées avec l'aide sociale, entraînant une diminution des prestations. L'aile gauche du SPD et les syndicats combattent depuis un an ces dispositions. Mais «les gens ne se sont aperçus de l'étendue des dégâts que lorsqu'ils ont reçu, il y a un mois, les nouveaux formulaires, explique Peter Wahl, porte-parole d'Attac Allemagne. On leur a demandé le montant de leurs bijoux, si leurs enfants avaient de l'épargne, quel type de voiture ils possédaient, la superficie de leur logement, etc.». Aut