Un aveu d'échec : le premier fabricant mondial de micro-ordinateurs, l'américain Dell, se retire partiellement du marché chinois. Dell a annoncé lundi qu'il abandonnait dans ce pays la vente d'ordinateurs bas de gamme, incapable de résister à la concurrence des fabricants chinois. Dans la foulée, il revoit à la baisse ses prévisions de vente dans son quatrième marché mondial.
Cette décision intervient au terme d'une intense guerre des prix. «Nos concurrents (...) ont décidé de devenir réellement agressifs dans les tranches de prix faible», explique Bill Amelio, responsable de Dell pour la région Asie-Pacifique. Les prix sont tombés aux alentours de 3 000 yuans (environ 300 euros) pour certains modèles livrés sans Windows, le système d'exploitation de Microsoft, et avec des processeurs du fabricant AMD, principal rival d'Intel.
Plutôt que de sacrifier ses marges, Dell a donc préféré abandonner cette bagarre pour se concentrer sur le marché des entreprises, notamment celui des serveurs. Une excellente nouvelle pour Lenovo, le premier fabricant chinois de micro-ordinateurs, dont la part de marché avait tendance à décliner au profit du groupe américain. Lenovo détient 25 % du marché chinois, appelé à croître de 19 % cette année selon l'institut d'études IDC. Founder, autre chinois, en détient 10 %, tandis que Dell (7,4 %) devrait abandonner la troisième place au profit de Tongfang, en forte progression dans le marché de l'éducation.
La prédominance des fabricants chinois sur leur m