Mais comment font les compagnies low-costs ? Répercutant la hausse des cours du pétrole, British Airways appliquait hier une nouvelle surtaxe à ses vols. La veille, Lufthansa avait annoncé une mesure similaire. A l'instar, notamment, d'Air France-KLM, Tap Air Portugal, Virgin Atlantic... Mais, chez les compagnies à bas coûts, toujours rien de semblable. Ryanair et EasyJet profitent même de chaque annonce pour souligner qu'elles ne touchent pas à leurs tarifs. Ont-elles une recette miracle ?
«Le fait est qu'on ne peut pas augmenter nos tarifs, explique-t-on chez EasyJet. La demande de transports est élastique aux prix. Si nous augmentons nos tarifs, nous perdrons des clients.» Dans le ciel low cost, la concurrence fait rage. A tel point que «les prix, sur les six derniers mois, ont baissé d'environ 10 % par rapport à la même période de 2003», observe Yan Derocles, analyste chez Oddo Securities.
«Effet d'annonce». Grâce à la reprise vigoureuse du trafic international, les compagnies traditionnelles peuvent se permettre de répercuter la hausse du prix du pétrole sur les billets long-courrier. «L'impact d'une telle hausse serait trop fort sur le moyen-courrier, ajoute Yan Derocles. Or c'est le marché cible des low-costs.» Sachant que le kérosène représente 15 % de leurs coûts, ces compagnies doivent donc trouver d'autres solutions... Même si leurs structures sont déjà fondées sur des économies maximales. EasyJet compte sur sa commande de 120 Airbus A319, «10 % moins gourmands en k